L'abeille noire d'Ouessant
Je continue à rêver de pouvoir installer mon rucher conservatoire. Vous l'avez vu, je cherche un terrain, je réfléchis aux arbres et aux fleurs que je vais y planter, mais il me restait encore à déterminer l'essentiel : quelles abeilles héberger ? Après quelques recherches, il me semble que l'écotype le plus adapté à ma situation géographique (Saint-Étienne-de-Montluc, en Loire-Atlantique) est l'abeille noire d'Ouessant. J'espère que mon objectivité n'est pas biaisée par le fait que j'ai grandi dans le Finistère, mais plus je me renseigne sur cette abeille, plus il me semble que c'est précisément celle-là qu'il faudrait réimplanter dans notre région.
Sur l'île d'Ouessant, elle prospère grâce à des conditions idéales (pas de culture à pesticides, une flore locale préservée et diversifiée), mais aussi grâce à une association qui fait tout pour la sauvegarder et la promouvoir, à savoir le Conservatoire de l'abeille noire bretonne. L'environnement dans lequel je cherche un terrain pour installer mon rucher présente une flore sans doute moins variée que celle d'Ouessant, mais il n'y a pas le moindre agriculteur utilisant des agents chimiques à des kilomètres à ronde. Le paysage est constitué de champs de petites dimensions entourées de haies diversifiées dans lesquelles on trouve beaucoup de chênes et de châtaigniers, mais aussi des aubépines, quelques ronces et des tas d'autres plantes que je n'ai pas encore identifiées. Les abeilles devraient donc y être plutôt bien, si tant est que les jardiniers amateurs du coin n'aient pas la main trop lourde sur les engrais et autres saletés chimiques du style... et que les frelons asiatiques ne pointent pas leur affreuse trogne.
Bref, il y a encore pas mal d'inconnues dans mon histoire de rucher conservatoire et rien ne garantit le succès futur de l'opération, mais je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider les abeilles à inverser la courbe de leur mortalité, même si c'est à une ridicule échelle de pti !