La roseraie du parc de la Beaujoire
Le premier lundi de juin était aussi le dernier jour de mon congé maternité. L'occasion idéale pour s'offrir une petite balade avec bébé histoire de bien profiter de ces derniers instants de félicité, que j'aurais bien aimé voir se perpétuer... Pour cela, j'ai choisi d'aller au parc de la Beaujoire, et en particulier d'arpenter les allées de la roseraie. Voulez-vous la découvrir avec moi ? Alors c'est parti !
La roseraie de la Beaujoire a pour particularité d'avoir associé rosiers et vivaces dès sa création, en 1988 ; si cette combinaison nous semble aujourd'hui aller de soi, il ne faut pas oublier que pendant longtemps, on a prétendu que vivaces ou annuelles plantés au pied des rosiers risquaient de les faire mourir, comme le rappelle Gine dans son dernier article ! Autre particularité de la roseraie : elle est gérée de façon biologique. Les nombreuses vivaces et les quelques annuelles ne sont pas là (que) pour faire joli, puisqu'elles servent à attirer les différents auxiliaires qui vont éliminer les pucerons des rosiers.
Le sentier qui mène à la roseraie traverse un parc joliment arboré, où coule un petit cours d'eau qui va se jeter dans l'Erdre. Rhododendrons et azalées en fin de floraison y côtoient de superbes fougères et des arbres majestueux.
Enfin, au détour d'un chemin en courbe, la roseraie se dévoile, impressionnante...
Les quelque 20 000 rosiers, qui représentent 1600 variétés différentes, sont regroupés dans des zones thématiques. J'ai commencé par emprunter l'allée des vieilles gloires, où se succèdent les meilleurs rosiers anciens. (Ci-dessous, 'Léontine Gervais'.)
Effectivement, les vivaces sont bien présentes. Géraniums, lupins et digitales se succèdent et répondent aux différents rosiers, comme sur la photo ci-dessous qui montre l'association classique, mais ô combien efficace entre un rosier 'Vicomtesse d'Avesne' et une népéta.
Après être passée près d'une petite fontaine entourée de quatre arcs de cercle où se pressaient des dizaines de rosiers 'Iceberg', je me suis laissé porter par la douce déclivité du terrain, traversant une zone plus ombragée où là encore, les vivaces avaient la part belle.
J'ai ensuite continué en longeant l'Erdre jusqu'au clos des roses parfumées où, à la vue d'un jardinier en train de s'occuper de toutes ces merveilles et totalement démotivée à l'idée de reprendre le travail le lendemain, j'ai eu de brusques envies de reconversion professionnelle...
Je suis ensuite remontée jusqu'à l'allée des fragrances, tombant parfois en arrêt face au spectacle impressionnant qui s'offrait à mes yeux. Je n'avais jamais vu autant de roses !
Toutefois, la roseraie est aussi conçue pour permettre au visiteur d'apprécier l'individualité de ses hôtes. En empruntant les chemins dallés, on peut savourer chaque rose l'une après l'autre, prendre le temps de l'admirer, de la sentir, de la photographier ; faire connaissance avec certaines stars de vos jardins, comme par exemple 'Ballerina'...
Plonger dans la spirale lumineuse du cœur d''Isabelle Autissier'...
Se pâmer devant la délicatesse d'un Rosa moyesii ou, au contraire, en prendre plein la vue avec la teinte vive de 'Pareo'...
Admirer la grâce avec laquelle 'Fred Loads' joue avec la lumière...
Succomber au rouge profond de 'Jupiter'...
Ou encore s'ébahir devant la taille des fleurs de 'Tequila Gold'.
C'était une balade somptueuse et magique pendant laquelle le temps a semblé suspendre son vol. Vous pouvez en savourer d'autres aperçus dans l'album photo accessible via la colonne de droite. Mais la promenade était loin d'être terminée ; j'étais tellement transportée que je ne voulais pas refermer cette parenthèse enchantée. J'ai donc décidé de suivre les panneaux qui m'indiquaient la direction prometteuse du jardin d'iris... Mais c'est une histoire que je vous raconterai un autre jour ! En attendant, si vous aimez les roseraies, je vous invite à découvrir celle de L'Haÿ-les-Roses, que Christine présente sur son blog à travers une trilogie d'articles.