Noé conservation : sauvegarder la biodiversité
Dans un précédent billet, j'évoquais la participation de la communauté de communes Cœur d'Estuaire à un tas de programmes géniaux en termes d'écologie. Le service environnement propose entre autres aux habitants de Saint-Étienne-de-Montluc et des autres communes de Cœur d'Estuaire un superbe composteur en bois pour la modique somme de 20 euros alors qu'il coûte 150 euros dans le commerce – autant dire que vous risquez d'en entendre reparler dans quelques mois avec force photos à l'appui !
Mais ce que je souhaite évoquer aujourd'hui, c'est la participation de Cœur d'Estuaire à différents programmes de Noé Conservation, une association qui œuvre en faveur de la biodiversité. Tout d'abord, je ne suis pas peu fière d'habiter bientôt la première communauté de communes à avoir rejoint le programme national des Jardins de Noé. Le principe : tout le monde (particuliers, collectivités et entreprises) peut décider de participer à ce réseau, il suffit de s'engager à respecter une charte de dix gestes dans son jardin afin d'y réserver une place à la biodiversité :
1. Je laisse un coin de jardin au naturel
2. Je mets en place une prairie fleurie naturelle
3. J’aménage des habitats pour la faune locale
4. Je réduis ma consommation d’eau
5. Je fais un compost
6. Je limite l’éclairage nocturne
7. Je favorise les plantes locales
8. J’améliore mon sol naturellement
9. Je protège mes plantes naturellement
10. Je deviens porte-parole de la biodiversité
L'objectif est de développer un réseau de jardins le plus large possible afin que la biodiversité de proximité puisse retrouver un espace où s'exprimer.
Mais ce n'est pas tout : Cœur d'Estuaire participe aussi à l'Observatoire de la biodiversité des jardins, qui a pour but de recenser régulièrement certains animaux présents dans les jardins des participants, en l'occurrence les papillons et les escargots, et de partager ses observations pour déterminer le nombre d'espèces différentes. Je laisse la parole à l'association, qui exprimera mieux que moi ses motivations : « À l’heure où la biodiversité est menacée, suivre son évolution semble indispensable pour faire part des tendances aux décideurs et aux gestionnaires mais aussi pour mieux comprendre les causes de son déclin et préconiser des solutions. Les biologistes professionnels spécialistes sont trop peu nombreux en France pour faire ce travail à travers tout le pays. C’est pourquoi les réseaux d'amateurs sont plus que jamais indispensables pour alimenter en données les observatoires de la biodiversité, en étroite collaboration avec des scientifiques. »
Voilà, autant dire que j'ai la ferme intention de rejoindre tous ces programmes, déjà un peu avec mon jardin (même si à l'ombre, j'aurai du mal à faire pousser une prairie fleurie, grrrrr) mais surtout avec mon terrain des abeilles, sur lequel je comptais déjà appliquer ces principes avant même de découvrir l'existence des Jardins de Noé ! Et je tenais vraiment à saluer l'initiative de la communauté de communes, sur laquelle de nombreuses autres villes pourraient prendre exemple.